Najat
Vallaud Belkacem quitte le ministère des Droits des femmes, de la
Ville, de la Jeunesse et des Sports pour prendre celui de
l’Education, devenant ainsi la première femme nommée à ce poste.
En janvier 2012, elle avait notamment piloté la loi égalité
hommes-femmes, adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat le
23 juillet 2014. Née au Maroc, arrivée en France à 4 ans à
Amiens, elle a débuté sa carrière politique à Lyon, sous l’aile
de Gérard Collomb, où elle est élue pour la première fois en
2004. Elle fut la porte-parole de Ségolène Royal puis de François
Hollande lors des présidentielles de 2007 et 2012. A seulement 36
ans, elle demeure l’une des benjamines du gouvernement Valls II. Sa
nomination sera mal perçue par les militants de la Manif pour tous.
Geneviève Fioraso demeure secrétaire d'Etat à l'Enseignement
supérieur et la Recherche.
A
quelques jours de la rentrée des classes de plus de 12 millions
d'élèves et 800000 professeurs, Najat Vallaud-Belkacem sera en tous
cas très attendue. Quelque 20000 communes doivent en effet mettre en
œuvre la délicate réforme des rythmes scolaires dès septembre –
seules 4000 l'ont fait en 2013. En assouplissant le cadre originel de
la réforme, M. Hamon avait tenté de déminer le terrain, mais un
autre pan de la réforme pourrait néanmoins susciter de fortes
oppositions.
De
fait, les cinq matinées de classe resteront obligatoires, contre
quatre précédemment. M. Hamon a refusé de céder sur ce point.
Comme l'année précédente, une partie des parents se plaindra
probablement de la fatigue des enfants, déboussolés par le retour
en classe le mercredi ou le samedi matin.
Selon
un sondage BVA publié début juillet, 63 % des Français continuent
d'ailleurs de penser que les nouveaux rythmes ont un impact plutôt
négatif sur le bien-être des élèves. Une opinion plus que mitigée
sur laquelle pourront s'appuyer les élus qui rejettent la réforme
en bloc, dénonçant surtout une « insuffisante » dotation de
l'Etat – 50 euros par enfant – pour sa mise en œuvre. Les maires
réfractaires à la loi s'exposent toutefois à de lourdes sanctions,
comme l'a souligné M. Hamon. Ils pourront être suspendus pour une
durée d'un mois, voire révoqués en conseil des ministres.
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