Les
Nouveaux sauvages
Titre
de la critique : Mille-feuille Molotov
Un
quart de colère, un quart d'ironie, un quart de vengeance et un
quart de « burn-out » : la recette d'un
film façon pièce montée. On dévore sans perdre une miette du
scénario chargé d'humour noir et d'un comique de situation
hilarant. Cerise sur le gâteau : « quatre-quarts » tranché en
plusieurs chutes, toutes plus drôles et surprenantes les unes que
les autres. Bref, l’appétit ne nous a pas manqué ; on s'est
vraiment régalé d'un bout à l'autre, dégustant les intrigues et
les personnages, « les nouveaux sauvages ».
Ce
thriller est un lâcher de « M. et Mme. Tout le Monde » : du
musicien classique raté à une serveuse au passé douloureux, via un
beau gosse à bord d'une voiture de luxe. On se sent proche des
personnages, de Bombita ou de Santiago face à
l'injustice. La farandole peut tout de même choquer parfois : la
bêtise et la colère gagnent contre l’administration, les
manipulateurs sont acclamés !!! Et pourquoi pas ? On sent un peu de
Tarantino. La violence est « partout », dit
Bombita quand flou et jeu de profondeur montrent la fourrière en
action. Tous les niveaux de la société, de la patronne à la mort
aux rats à la haute bourgeoisie pleine aux as, sont touchés. Pour
le coup, les antihéros deviennent célèbres grâce à des coups
incroyables, voir l'union macabre des automobilistes. Sauvages
comme les animaux du générique, dans une jungle où la loi du plus
fort est toujours la meilleure, où le maître n'est autre que le
réalisateur, le renard.
Damián
Szifron offre ici six scénettes : un remake
de « Duel » à la sauce argentine, l'attentat d'un ingénieur
blasé, un délit de fuite... Deux heures de sketchs où le
producteur Pédro Almodóvar
a clairement imprimé sa marque. La mise en scène est
efficace, les caméras embarquées donnent l'illusion d'une caméra
cachée où les personnages sont surpris en plein « pétage de
plombs ». Bande son sur mesure, des valses de Strauss pour un
massacre, décalage son in et off « haute couture ».
On
a adoré ce film. Le cinéma se permet de dépasser les limites, les
personnages perdent le contrôle. « Le marquage au sol était effacé
», comme le thriller le rappelle. C'est méchant, la société est
parodiée. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est ce
que l'on ressent en regardant « les nouveaux sauvages ». Les
situations galères sont caustiques à souhait. Un film à voir pour
toute personne aimant l'humour noir ! À déguster sans modération !
Établissement
: Collège
Jean Macé 8 rue Lénine 26800 Portes-lès-Valence
Classe :
3ème 6
Nom
du professeur : Sylvie
Torrès
Noms
et prénoms des élèves : Emma
Lacourt, Hubert Villuendas, Laurena Clermont
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