Concours Cinéduc analyse et critiques de films 2015-2016 : critique gagnante
Desert
Dancer, film de Richard Raymond
Titre
de la critique : Désert dancer, les voleurs
de la liberté
Afshin
Ghaffarian, un jeune danseur iranien, décide de montrer à l’Iran
qu’il est temps de vivre libre. Dans un pays plongé dans la peur
et la violence, il va rencontrer de jeunes étudiants, qui eux aussi,
ont soif de liberté…
Le
cinéma chorégraphié
Ce
biopic, sorti en France le 6 janvier 2016, nous plonge dans un pays,
l’Iran. Les faits d’actualité évoqués (manifestations de 2009)
nous permettent de nous sentir concernés. Ce film résonne en effet
étonnamment avec notre actualité qui a marqué l’année 2015. Les
attentats de « Charlie Hebdo » et ceux de Paris, comme
dans le film, questionnent la liberté d’expression et le pouvoir
de la religion.
Le
personnage principal, incarné par Reece Ritchie, est
particulièrement touchant. Il nous invite dans sa danse spirituelle,
grâce au génie du réalisateur, Richard Raymond qui réalise ici
son premier long métrage. Ce dernier fait danser la caméra et le
cinéma. Ainsi, les scènes de danse longues, gracieuses et légères,
permettent aux spectateurs de vivre la danse, de profiter de
l’instant, de se défaire de toute réflexion. Ce film est un
véritable ballet de caméra ; les plans capturent les émotions
des personnages filmés en gros plans. La construction du film donne
aussi une impression de cercle vicieux, de retour en arrière :
à chaque pas, Afshin recule ; chaque fois qu’il aboutit à
quelque chose, il fait marche arrière mais il n’abandonne jamais…
il danse…
La
libération des cœurs
La
danse dans le désert retrace tout le film et l’histoire d’Afshin.
Elle est une allégorie de la liberté, une arme contre la police de
la moralité (aux mains des Basij), qui, semblable aux terroristes,
veut imposer ses règles injustes et éradiquer toute forme de
liberté. Il s’agit de cacher le corps pour tout ce qu’il peut
suggérer de sensuel, de doux, de fort, de beau, de voiler ce que la
danse dévoile. Le voile des femmes les efface et la danse montre
qu’il y a un moyen de les libérer. Le désert, le jour, représente
la liberté, il n’y a aucune barrière dans ce pays cruel. De nuit,
le désert représente la peur et la solitude.
La
danse, c’est celle des cœurs (qui unit Afshin et Elaheh), celle
qui émeut et qui fait se sentir libre.
On
entend souvent dire :« Tout ce qui ne te tue pas te rend
plus fort », que complète Elaheh avec ces mots : «
alors lève le poing et bats-toi ! ».
Cette
phrase suffirait à illustrer tout entier, ce film mémorable,
bouleversant et tragique mais plein d’espoir.
Ecole
des Pupilles de l’Air- 1 allée Saint Exupéry- 38330 Montbonnot
Nom
du professeur : Madame Lemoine
Noms
et prénoms des élèves : Léa Blachère, Océane Le Quellec,
Tatiana De Barberin Barberini
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