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lundi 24 février 2014

Festival Voir Ensemble, Cinéma le Méliès du 1er au 14 mars 2014

VOIR ENSEMBLE, c’est-à-dire cette expérience unique qu’offre le cinéma de partager, avec d’autres, au même moment, dans une même salle, des émotions, des impressions, des ressentis…
Mais aussi cette rencontre collective avec des œuvres de qualité,des auteurs de talent…
La deuxième édition du festival jeune public du Méliès poursuit l’exploration d’un cinéma ouvert sur le monde et riche de toutes ses variations. Un cinéma affichant sa singularité au pluriel, et s’adressant aux plus petits comme aux plus grands d’entre nous.
Plus que jamais tête chercheuse (avec de nombreuses avant-premières),VOIR ENSEMBLE proposera à nos spectateurs quinze jours de festivités, de découvertes et de curiosités, de rencontres (Benoît Chieux, Juan Antin et Serge Besset seront à nos côtés), d’étonnements, de surprises... Et on l’espère, comme toujours, d’émerveillement !
Avec cette année l’envie de prêter une oreille attentive aux films : bruitages, musiques originales, doublages, comédies musicales, ciné-concerts, films musicaux seront mis à l’honneur de cette édition qui lance cette invitation :
« Ecoutez-voir !».
Alors regardons, écoutons, chantons,dansons… partageons !

dimanche 23 février 2014

Biennale Cinéduc "Réinventer, au cinéma". Jour 6 : dimanche 23 février 2014

DIMANCHE 23 FEVRIER 18H00 Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble
Film : Boulevard de la mort, un film Grindhouse (Death proof) de Quentin Tarantino, 2007, 110', VOSTF.
Séance en partenariat avec Le Petit Bulletin et présentée par Christophe Chabert, critique au Petit Bulletin, en partenariat avec Le Petit Bulletin Grenoble
Regards sur une autre Amérique
C'est à la tombée du jour que Jungle Julia, la DJ la plus sexy d'Austin, peut enfin se détendre avec ses meilleures copines, Shanna et Arlene. Tandis que Julia et ses copines sirotent leurs bières, Mike, cascadeur au visage balafré et inquiétant, fait vrombir le moteur de son bolide menaçant.
Grindhouse, terme qui servait à désigner les drive-in américains, peut être vu comme l'aboutissement de cette volonté de rendre cette sous-culture accessible au plus grand nombre en vantant la coolitude. La grande scène de la collision située en plein milieu du récit, montrée du point de vue des quatre victimes, est un moment de cinéma virtuose.

samedi 22 février 2014

Biennale Cinéduc "Réinventer, au cinéma". Jour 5 : samedi 22 février 2014

SAMEDI 22 FEVRIER 10H30 Bibliothèque Municipale Internationale, 6 rue de Sfax 38000 Grenoble.
Conférence : Filmer pour résister : aspects du cinéma moderne portugais (1931-2010) par Guillaume Bourgois, Maître de conférence en études cinématographiques à l'université Grenoble III.
Réinventer le cinéma portugais
La conférence cherche à faire découvrir les diverses dynamiques du cinéma moderne portugais, à travers des séquences couvrant l'ensemble de son histoire - tirées du premier film dit "moderne", Douro, faina fluvial (1931) de Manoel de Oliveira, de films plus contemporains comme Ruínas (2009) de Manuel Mozos ou des Vertes années (1963) de Paulo Rocha. Il s'agira de montrer en quoi ce cinéma s'est opposé aux simplifications esthétique et idéologiques, en particulier celles du discours et de l'art salazaristes, afin de produire une image plus juste du territoire portugais et de ses habitants. Entrée libre.

S
AMEDI 22 FEVRIER 17H45 Cinéma Le Méliès, 28 allée Henri Frenay 38000 Grenoble
Film : Tabou (Tabu) de Miguel Gomes, Portugal, 2012, 110', VOSTF.
Réinventer le cinéma portugais

Une vieille dame au fort tempérament, sa femme de ménage Cap-Verdienne et sa voisine dévouée à de bonnes causes partagent le même étage d'un immeuble à Lisbonne. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent connaissance d'un épisode de son passé : une histoire d'amour et de crime dans une Afrique de film d'aventures.
Récompensé dans de nombreux festival, Tabou, hommage au cinéma muet mais d'une grande modernité, est l'OVNI cinéphile de cette année 2012, une œuvre d'une audace rare qui vieillit en soi comme le bon vin.

SAMEDI 22 FEVRIER 20H30 Ecran Vagabond du Trièves, 38710 Saint-Jean d'Hérans
Film : La Fille du 14 juillet d'Antonin Peretjatko, France, 2013, 88'.
Le Nouveau cinéma

Hector qui a rencontré Truquette au Louvre le 14 juillet, n'a qu'une préoccupation : séduire cette fille qui l'obsède. Le meilleur moyen c'est encore de foncer l'emmener voir la mer et Pator ne saurait lui donner tort, surtout si elle est accompagnée de sa copine Charlotte.
Non seulement le film est une réussite réjouissante, mais il continue d'avancer sur un territoire essentiellement déserté par le cinéma français récent : celui de la comédie non naturaliste.

vendredi 21 février 2014

Biennale Cinéduc "Réinventer, au cinéma". Jour 4 : vendredi 21 février 2014

VENDREDI 21 FEVRIER 20H00 Cinémathèque de Grenoble, Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble
Film : L'Image manquante de Rithy Panh, France-Cambodge, 2013, 90', VOSTF.
En présence de Randal Douc, narrateur du film.
Frontières du documentaire

« Durant de nombreuses années, j'ai recherché l'image manquante : un cliché pris entre 1975 et 1979 par les Khmers Rouges, alors qu'ils étaient à la tête du Cambodge... A elle seule, bien sûr, une image ne peut pas prouver un génocide, mais elle nous incite à réfléchir, à méditer, elle écrit l'Histoire. Je l'ai cherchée en vain dans les archives, les vieux documents, dans la campagne cambodgienne. Aujourd'hui, c'est une image manquante. Donc je l'ai créée. Ce que je vous propose aujourd'hui, ce n'est pas une image ni même la recherche d'une image unique, mais l'image d'une quête : une quête que seul le cinéma nous permet d'entreprendre. »

VENDREDI 21 FEVRIER 20H00 Espace Aragon, 19 boulevard Jules Ferry 38190 Villard-Bonnot
Films : Pulp Fiction de Quentin Tarantino, USA, 1994, 150', VOSTF.
Regards sur une autre Amérique

Deux petits tueurs, un dangereux gangster marié à une camée, un boxeur roublard, des prêteurs sur gages sadiques, un caïd élégant et dévoué, un dealer bon mari et deux tourtereaux à la gâchette facile.
Palme d'Or au Festival de Cannes 1994, Pulp Fiction s'inspire des romans de gare. Tarantino crée un univers complexe et cohérent où le rire est omniprésent, l'humour des situations et du langage servant de contrepoids à la tension inouïe de l'action et où les multiples références culturelles ne paraissent jamais artificiellement plaquées sur l'intrigue mais la constituent.

VENDREDI 21 FEVRIER 20H45 Ecran Vagabond du Trièves, salle Jean Giono, 38930 Clelles
Film : Le Démantèlement de Sébastien Pilote, Canada, 2013, 112'.
Frontières du documentaire

Gaby est éleveur de moutons dans une ferme qu'il a héritée de son père. Il y vit seul depuis que ses filles sont parties s'installer à Montréal. Dans cette région reculée, la crise économique contraint de plus en plus les paysans à céder leurs propriétés. Gaby, lui, résiste. Sa ferme est sa seule raison de vivre. Jusqu'au jour où sa fille, acculée par des problèmes financiers, lui demande de l'aide.
Tout à la fois western et mélodrame, Le Démantèlement s'ancre dans le réel du monde paysan du Québec dans une vision très proche du documentaire et des acteurs non-professionnels.

jeudi 20 février 2014

Biennale Cinéduc "Réinventer, au cinéma". Jour 3 : jeudi 20 février 2014

JEUDI 20 FEVRIER 18H00 Mon Ciné, 10 avenue Ambroise Croizat 38400 Saint-Martin d'Hères.
AVANT-PREMIÈRE
Film :
3x3D de Peter Greenaway, Jean-Luc Godard et Edgar Pêra, Portugal-France, 2013, 65', VOSTF.
Réinventer le cinéma portugais

Dans la ville millénaire de Guimarães, trois réalisateurs de renommée internationale explorent la 3D et son influence sur notre perception du cinéma. Surimpression et superposition des images pour Peter Greenaway dans Just in Time, interrogation ludique sur le nouveau spectateur de cinéma pour Edgar Pêra avec Cinesapiens et esquisse d'une histoire du cinéma pour Jean-Luc Godard dans Les 3 Désastres.

JEUDI 20 FEVRIER 20H00 Mon Ciné, 10 avenue Ambroise Croizat 38400 Saint-Martin d'Hères
Film :
Capitaines d'avril (Capitães de Abril) de Maria de Medeiros, Portugal, 1999, 120', VOSTF. Débat à l'issue du film animé par Roger Clamote, professeur de portugais dans l'académie de Grenoble.
Réinventer le cinéma portugais

Au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974, des militaires de moins de trente ans, les « capitaines d'avril », révoltés par les atrocités de la guerre coloniale, renversent la dictature fasciste au pouvoir depuis 48 ans, en ouvrant la voie à la démocratie.
Présenté au Festival de Cannes 2000 et à la Mostra Internationale de Sao Paulo 2000 où il a obtenu le Prix du meilleur film, Capitaines d'avril est le premier long métrage de Maria De Medeiros en tant que réalisatrice. Elle rend hommage à ces jeunes soldats qui ont arraché son pays à ce long sommeil obscurantiste.

JEUDI 20 FEVRIER 20H00 Cinémathèque de Grenoble, Salle Juliet Berto Passage du Palais de justice 38000 Grenoble
Film : Diary of the Dead - Chronique des morts vivants de George A. Romero, USA, 2008, 95', VOSTF.
Regards sur une autre Amérique / Frontières du documentaire

Des étudiants en cinéma tournent, dans une forêt, un film d'horreur à petit budget, lorsque la nouvelle tombe au journal télévisé : partout dans le pays, on signale des morts revenant à la vie.
Depuis 1968 et La Nuit des morts vivants, Romero instille dans le film de zombies de la politique, livrant un fable féroce sur son époque. Filmée comme un faux documentaire (le found footage), cette variation confronte la génération Youtube à une nouvelle invasion de zombies.

mercredi 19 février 2014

Biennale Cinéduc "Réinventer, au cinéma". Jour 2 : mercredi 19 février 2014

MERCREDI 19 FEVRIER 20H00 CCC Centre Culturel Cinématographique, Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble.
Film : A scanner darkly de Richard Linklater, USA, 2006, 100', VOSTF.
En présence de Jean-Pierre Andrevon, critique de cinéma et auteur du livre 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science fiction.
Regards sur une autre Amérique / Technologies

Californie 2013, le vain combat de l'Amérique contre la drogue se confond désormais avec sa guerre contre le terrorisme. Le policier Bob Arctor est contraint de jouer les taupes auprès de ses amis puis doit s'espionner lui-même.
Adapté de Philip K. Dick et tourné en rotoscopie, A scanner darkly est un kaléidoscope à deux dimensions où l'intérieur et l'extérieur, le haut et le bas, le fictif et le réel ne cessent d'échanger leurs attributs. Richard Linklater est également le fondateur de la Austin Film Society, centre névralgique de la production hors Hollywood.

lundi 17 février 2014

Biennale Cinéduc "Réinventer, au cinéma". Journée d'ouverture mardi 18 février 2014

SEANCE D'OUVERTURE
MARDI 18 FEVRIER 20H00 Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble.
Pour vous faire profiter pleinement de la séance d'ouverure de la 5e Biennale Cinéduc en présence de Laetitia Masson qui présentera deux de ses films totalement inédits au cinéma, nous avons le plaisir de vous proposer cette séance en participation tarifaire libre.
Frontières du documentaire
Conférence – projection avec Laetitia Masson (en sa présence)
Films : Dimanche noir (2013, 36') et L'Orchidoclaste, Rudy Ricciotti (2013, 52')

Connue pour plusieurs longs métrages, Laetitia Masson s'est lancée dans une expérience interactive sur le net avec The End, etc. Elle a réalisé en 2013 un court métrage Dimanche noir et un film sur l'architecte Rudy Ricciotti : L'Orchidoclaste. Son dernier film GHB (sortie en août 2014), réalisé en étroite collaboration avec le musicien Mirwais est un projet pour réinventer une nouvelle écriture filmique (narration, production, fabrication). Elle aborde chaque sujet ou outil de travail avec un regard neuf. Son écriture n'a pas de forme figée. Qu'elle réalise un journal filmé, des fictions, des clips ou même filme un concert, elle change chaque fois de narration, de durée pour entrer naturellement dans une mosaïque de récits en images et en sons.

MARDI 18 FEVRIER 20H30 La Vence Scène, 1 avenue du Général de Gaulle 38120 Saint-Egrève.
Film :
Mère et fils (Pozitia Copilului) de Calin Peter Netzer, Roumanie, 2013, 112', VOSTF. Le Nouveau cinéma
Suivi d'une analyse filmique par Daniel Frison, de Cinéduc

Cornelia, 60 ans, mène une vie privilégiée à Bucarest, entourée de ses amis riches et puissants. Pourtant, les relations tendues qu'elle entretient avec son fils la tourmentent. Celui-ci repousse autant qu'il peut la présence d'une mère possessive.
"Mère et Fils" esquisse le portrait d'une Roumanie au bord du chaos dont Cornelia serait devenue l'égérie décadente. Dans ce rôle impossible, Luminita Gheorghiu fait merveille et parvient même à lui donner une once d'humanité. Ours d'or Berlin 2013.

MARDI 18 FEVRIER 20H30 Ciné-club du Belvédère, 214 route d'Uriage 38410 Saint-Martin d'Uriage.
Film : Soyez sympas rembobinez de Michel Gondry, USA, 2008, 94', VOSTF.
Regards sur une autre Amérique.
Suivi d'une analyse filmique par Jean Dorel, de Cinéduc


Un homme efface involontairement toutes les cassettes du vidéoclub dans lequel l'un de ses amis travaille. Afin de satisfaire la demande de la plus fidèle cliente du vidéoclub, une femme démente, les deux hommes décident de réaliser les remakes des films effacés.
Michel Gondry est un incroyable touche-à-tout de l'image : auteur de clips, documentariste, cinéaste implanté à la fois à Hollywood et en France, il est un bricoleur né qui réinvente tout un univers dans ses films dont les plus représentatifs sont Eternal sunshine et Soyez sympas rembobinez.

lundi 10 février 2014

Biennale Cinéduc du 18 au 23 février 2014 « Réinventer, au cinéma » : le programme complet

Biennale Cinéduc du 18 au 23 février 2014
« Réinventer, au cinéma »

Après l'enfance, la famille, le bonheur et les utopies, la 5ème Biennale Cinéduc a pour thème « Réinventer, au cinéma ». La crise économique qui se fait sentir partout, y compris dans le cinéma que l'on soit cinéaste, producteur, diffuseur ou spectateur, nous amène à nous interroger sur les nouvelles formes du septième art. Nous avons choisi plusieurs thématiques fortes pour déterminer ce qui se réinvente actuellement au cinéma.
Frontières du documentaire : Le documentaire n'est plus le simple enregistrement du réel. De plus en plus, le cinéaste documentariste impose par le mise en scène cinématographique sa vision du monde et inversement la fiction utilise les moyens documentaires pour s'encrer dans le réel.
Réinventer le cinéma portugais : Plus que tout autre, le cinéma portugais subit aujourd'hui la crise économique. La plupart des productions de films sont difficiles, la Cinémathèque de Lisbonne est menacée dans son existence alors que l'un des plus beaux films de la décennie est justement portugais : Tabou de Miguel Gomes.
Technologies : Projections numériques dans les salles de cinéma, films en 3D, tournage en motion capture, animation, pocket films, youtube et webdocumentaire. Une révolution pour le spectateur qui change son regard et ses habitudes.
Regards sur une autre Amérique : Quentin Tarantino, Richard Linklater, Michel Gondry et George A. Romero posent depuis plusieurs décennies leur regard sur les USA. Novateurs, bricoleurs et inventeurs tant sur le fond que sur la forme, critiques sur la société et grands cinéphiles, ces quatre cinéastes ont chacun laissé leur empreinte.

Télécharger le programme en pdf 

Télécharger l'affiche 2014

SEANCE D'OUVERTURE
MARDI 18 FEVRIER 20H00 Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble.
Frontières du documentaire
Conférence – projection avec Laetitia Masson (en sa présence)
Films : Dimanche noir (2013, 36') et L'Orchidoclaste, Rudy Ricciotti (2013, 52')

Connue pour plusieurs longs métrages, Laetitia Masson s'est lancée dans une expérience interactive sur le net avec The End, etc. Elle a réalisé en 2013 un court métrage Dimanche noir et un film sur l'architecte Rudy Ricciotti : L'Orchidoclaste. Son dernier film GHB (sortie en août 2014), réalisé en étroite collaboration avec le musicien Mirwais est un projet pour réinventer une nouvelle écriture filmique (narration, production, fabrication). Elle aborde chaque sujet ou outil de travail avec un regard neuf. Son écriture n'a pas de forme figée. Qu'elle réalise un journal filmé, des fictions, des clips ou même filme un concert, elle change chaque fois de narration, de durée pour entrer naturellement dans une mosaïque de récits en images et en sons.


 MARDI 18 FEVRIER 20H30 La Vence Scène, 1 avenue du Général de Gaulle 38120 Saint-Egrève.
Film :
Mère et fils (Pozitia Copilului) de Calin Peter Netzer, Roumanie, 2013, 112', VOSTF. Le Nouveau cinéma

Cornelia, 60 ans, mène une vie privilégiée à Bucarest, entourée de ses amis riches et puissants. Pourtant, les relations tendues qu'elle entretient avec son fils la tourmentent. Celui-ci repousse autant qu'il peut la présence d'une mère possessive.
"Mère et Fils" esquisse le portrait d'une Roumanie au bord du chaos dont Cornelia serait devenue l'égérie décadente. Dans ce rôle impossible, Luminita Gheorghiu fait merveille et parvient même à lui donner une once d'humanité. Ours d'or Berlin 2013.

MARDI 18 FEVRIER 20H30 Ciné-club du Belvédère, 214 route d'Uriage 38410 Saint-Martin d'Uriage.
Film : Soyez sympas rembobinez de Michel Gondry, USA, 2008, 94', VOSTF.
Regards sur une autre Amérique.

Un homme efface involontairement toutes les cassettes du vidéoclub dans lequel l'un de ses amis travaille. Afin de satisfaire la demande de la plus fidèle cliente du vidéoclub, une femme démente, les deux hommes décident de réaliser les remakes des films effacés.
Michel Gondry est un incroyable touche-à-tout de l'image : auteur de clips, documentariste, cinéaste implanté à la fois à Hollywood et en France, il est un bricoleur né qui réinvente tout un univers dans ses films dont les plus représentatifs sont Eternal sunshine et Soyez sympas rembobinez.

MERCREDI 19 FEVRIER 20H00 CCC Centre Culturel Cinématographique, Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble.
Film : A scanner darkly de Richard Linklater, USA, 2006, 100', VOSTF.
En présence de Jean-Pierre Andrevon, critique de cinéma et auteur du livre 100 ans et plus de cinéma fantastique et de science fiction.
Regards sur une autre Amérique / Technologies

Californie 2013, le vain combat de l'Amérique contre la drogue se confond désormais avec sa guerre contre le terrorisme. Le policier Bob Arctor est contraint de jouer les taupes auprès de ses amis puis doit s'espionner lui-même.
Adapté de Philip K. Dick et tourné en rotoscopie, A scanner darkly est un kaléidoscope à deux dimensions où l'intérieur et l'extérieur, le haut et le bas, le fictif et le réel ne cessent d'échanger leurs attributs. Richard Linklater est également le fondateur de la Austin Film Society, centre névralgique de la production hors Hollywood.

JEUDI 20 FEVRIER 18H00 Mon Ciné, 10 avenue Ambroise Croizat 38400 Saint-Martin d'Hères.
AVANT-PREMIÈRE
Film :
3x3D de Peter Greenaway, Jean-Luc Godard et Edgar Pêra, Portugal-France, 2013, 65', VOSTF.
Réinventer le cinéma portugais

Dans la ville millénaire de Guimarães, trois réalisateurs de renommée internationale explorent la 3D et son influence sur notre perception du cinéma. Surimpression et superposition des images pour Peter Greenaway dans Just in Time, interrogation ludique sur le nouveau spectateur de cinéma pour Edgar Pêra avec Cinesapiens et esquisse d'une histoire du cinéma pour Jean-Luc Godard dans Les 3 Désastres.

JEUDI 20 FEVRIER 20H00 Mon Ciné, 10 avenue Ambroise Croizat 38400 Saint-Martin d'Hères
Film :
Capitaines d'avril (Capitães de Abril) de Maria de Medeiros, Portugal, 1999, 120', VOSTF. Débat à l'issue du film animé par Roger Clamote, professeur de portugais dans l'académie de Grenoble.
Réinventer le cinéma portugais

Au Portugal, dans la nuit du 24 au 25 avril 1974, des militaires de moins de trente ans, les « capitaines d'avril », révoltés par les atrocités de la guerre coloniale, renversent la dictature fasciste au pouvoir depuis 48 ans, en ouvrant la voie à la démocratie.
Présenté au Festival de Cannes 2000 et à la Mostra Internationale de Sao Paulo 2000 où il a obtenu le Prix du meilleur film, Capitaines d'avril est le premier long métrage de Maria De Medeiros en tant que réalisatrice. Elle rend hommage à ces jeunes soldats qui ont arraché son pays à ce long sommeil obscurantiste.

JEUDI 20 FEVRIER 20H00 Cinémathèque de Grenoble, Salle Juliet Berto Passage du Palais de justice 38000 Grenoble
Film : Diary of the Dead - Chronique des morts vivants de George A. Romero, USA, 2008, 95', VOSTF.
Regards sur une autre Amérique / Frontières du documentaire

Des étudiants en cinéma tournent, dans une forêt, un film d'horreur à petit budget, lorsque la nouvelle tombe au journal télévisé : partout dans le pays, on signale des morts revenant à la vie.
Depuis 1968 et La Nuit des morts vivants, Romero instille dans le film de zombies de la politique, livrant un fable féroce sur son époque. Filmée comme un faux documentaire (le found footage), cette variation confronte la génération Youtube à une nouvelle invasion de zombies.

VENDREDI 21 FEVRIER 20H00 Cinémathèque de Grenoble, Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble
Film : L'Image manquante de Rithy Panh, France-Cambodge, 2013, 90', VOSTF.
En présence de Randal Douc, narrateur du film.
Frontières du documentaire

« Durant de nombreuses années, j'ai recherché l'image manquante : un cliché pris entre 1975 et 1979 par les Khmers Rouges, alors qu'ils étaient à la tête du Cambodge... A elle seule, bien sûr, une image ne peut pas prouver un génocide, mais elle nous incite à réfléchir, à méditer, elle écrit l'Histoire. Je l'ai cherchée en vain dans les archives, les vieux documents, dans la campagne cambodgienne. Aujourd'hui, c'est une image manquante. Donc je l'ai créée. Ce que je vous propose aujourd'hui, ce n'est pas une image ni même la recherche d'une image unique, mais l'image d'une quête : une quête que seul le cinéma nous permet d'entreprendre. »

VENDREDI 21 FEVRIER 20H00 Espace Aragon, 19 boulevard Jules Ferry 38190 Villard-Bonnot
Films : Pulp Fiction de Quentin Tarantino, USA, 1994, 150', VOSTF.
Regards sur une autre Amérique

Deux petits tueurs, un dangereux gangster marié à une camée, un boxeur roublard, des prêteurs sur gages sadiques, un caïd élégant et dévoué, un dealer bon mari et deux tourtereaux à la gâchette facile.
Palme d'Or au Festival de Cannes 1994, Pulp Fiction s'inspire des romans de gare. Tarantino crée un univers complexe et cohérent où le rire est omniprésent, l'humour des situations et du langage servant de contrepoids à la tension inouïe de l'action et où les multiples références culturelles ne paraissent jamais artificiellement plaquées sur l'intrigue mais la constituent.

VENDREDI 21 FEVRIER 20H45 Ecran Vagabond du Trièves, salle Jean Giono, 38930 Clelles
Film : Le Démantèlement de Sébastien Pilote, Canada, 2013, 112'.
Frontières du documentaire

Gaby est éleveur de moutons dans une ferme qu'il a héritée de son père. Il y vit seul depuis que ses filles sont parties s'installer à Montréal. Dans cette région reculée, la crise économique contraint de plus en plus les paysans à céder leurs propriétés. Gaby, lui, résiste. Sa ferme est sa seule raison de vivre. Jusqu'au jour où sa fille, acculée par des problèmes financiers, lui demande de l'aide.
Tout à la fois western et mélodrame, Le Démantèlement s'ancre dans le réel du monde paysan du Québec dans une vision très proche du documentaire et des acteurs non-professionnels.

SAMEDI 22 FEVRIER 10H30 Bibliothèque Municipale Internationale, 6 rue de Sfax 38000 Grenoble.
Conférence : Filmer pour résister : aspects du cinéma moderne portugais (1931-2010) par Guillaume Bourgois, Maître de conférence en études cinématographiques à l'université Grenoble III.
Réinventer le cinéma portugais
La conférence cherche à faire découvrir les diverses dynamiques du cinéma moderne portugais, à travers des séquences couvrant l'ensemble de son histoire - tirées du premier film dit "moderne", Douro, faina fluvial (1931) de Manoel de Oliveira, de films plus contemporains comme Ruínas (2009) de Manuel Mozos ou des Vertes années (1963) de Paulo Rocha. Il s'agira de montrer en quoi ce cinéma s'est opposé aux simplifications esthétique et idéologiques, en particulier celles du discours et de l'art salazaristes, afin de produire une image plus juste du territoire portugais et de ses habitants. Entrée libre.

S
AMEDI 22 FEVRIER 17H45 Cinéma Le Méliès, 28 allée Henri Frenay 38000 Grenoble
Film : Tabou (Tabu) de Miguel Gomes, Portugal, 2012, 110', VOSTF.
Réinventer le cinéma portugais

Une vieille dame au fort tempérament, sa femme de ménage Cap-Verdienne et sa voisine dévouée à de bonnes causes partagent le même étage d'un immeuble à Lisbonne. Lorsque la première meurt, les deux autres prennent connaissance d'un épisode de son passé : une histoire d'amour et de crime dans une Afrique de film d'aventures.
Récompensé dans de nombreux festival, Tabou, hommage au cinéma muet mais d'une grande modernité, est l'OVNI cinéphile de cette année 2012, une œuvre d'une audace rare qui vieillit en soi comme le bon vin.

SAMEDI 22 FEVRIER 20H30 Ecran Vagabond du Trièves, 38710 Saint-Jean d'Hérans
Film : La Fille du 14 juillet d'Antonin Peretjatko, France, 2013, 88'.
Le Nouveau cinéma

Hector qui a rencontré Truquette au Louvre le 14 juillet, n'a qu'une préoccupation : séduire cette fille qui l'obsède. Le meilleur moyen c'est encore de foncer l'emmener voir la mer et Pator ne saurait lui donner tort, surtout si elle est accompagnée de sa copine Charlotte.
Non seulement le film est une réussite réjouissante, mais il continue d'avancer sur un territoire essentiellement déserté par le cinéma français récent : celui de la comédie non naturaliste.

DIMANCHE 23 FEVRIER 18H00 Salle Juliet Berto, Passage du Palais de justice 38000 Grenoble
Film : Boulevard de la mort, un film Grindhouse (Death proof) de Quentin Tarantino, 2007, 110', VOSTF.
Séance en partenariat avec Le Petit Bulletin et présentée par Christophe Chabert, critique au Petit Bulletin, en partenariat avec Le Petit Bulletin Grenoble
Regards sur une autre Amérique

C'est à la tombée du jour que Jungle Julia, la DJ la plus sexy d'Austin, peut enfin se détendre avec ses meilleures copines, Shanna et Arlene. Tandis que Julia et ses copines sirotent leurs bières, Mike, cascadeur au visage balafré et inquiétant, fait vrombir le moteur de son bolide menaçant.
Grindhouse, terme qui servait à désigner les drive-in américains, peut être vu comme l'aboutissement de cette volonté de rendre cette sous-culture accessible au plus grand nombre en vantant la coolitude. La grande scène de la collision située en plein milieu du récit, montrée du point de vue des quatre victimes, est un moment de cinéma virtuose.

Cinéma chez l'habitant : Un nouveau moyen de regarder des films avec l'association « A bientôt j'espère ».
Imaginez : dans votre salon, une quinzaine de personnes silencieuses sont captivées par le film projeté sur le mur où trônent habituellement vos photos de vacances. Ce qui est de coutume votre espace de vie s'est transformé, le temps d'une soirée, en une mini-salle de cinéma. Irréel ? Pas le moins du monde ! Grâce à l'association « A bientôt j'espère », vous pouvez gratuitement accueillir un film, un débat et un public chez vous.
Contact : 07 71 02 06 27 info@a-bientot-j-espere.org

L'écran vagabond du Trièves est une association de bénévoles (une centaine) qui propose des séances de cinéma dans les villages du Trièves depuis 1982 : à la salle de cinéma de Clelles avec un projecteur fixe, dans les salles des villages avec un projecteur portable. L'association a accès aux mêmes copies de films que les salles de cinéma urbaines (mais 5 semaines après la sortie ). L'EVT organise plus de 400 séances par an et plus de 11 000 spectateurs viennent au cinéma. De nombreuses séances pour les enfants sont organisées : « école et cinéma », « collège et cinéma », « ciné-jeunes ».

Dans le cadre de Comenius Regio Pavie, Les Images Croisées
LUNDI 17 FEVRIER 10H30, Salle Juliet Berto
I Giorni della vendemmia de Marco Righi, Italie, 2010, 82'

1984. Dans la province rurale de l'Emilie, Elia vit chez ses parents où il a grandi avec une éducation catholique et des idées marxistes. Un matin de récolte, il rencontre Emilia, la nièce d'un couple d'amis qui vient passer une courte période chez ses grands-parents pour rédiger sa thèse et se faire un peu d'argent avec les vendanges. Mention du Jury des Rencontres du cinéma italien 2011.
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Tous les films sont présentés en VOSTF.

Lieux de projection :

Tarifs : Salle Juliet Berto : 5€. CCC et Cinémathèque, Belvédère, La Vence Scène, Mon Ciné, Espace Aragon, Ecran Vagabond du Trièves, Le Méliès : tarif habituel des salles

La Maison des Enseignants et de l'éducation tout eu long de la vie (MDEE) organise tous les deux ans sa Biennale Cinéduc. La MDEE est subventionnée par La Ville de Grenoble, la Région Rhône Alpes et le Conseil Général de l'Isère.

04 76 74 74 17

Trouble Academy par After Howl, Centre d'Art Bastille, site sommital de la Bastille de Grenoble. Du 16 février au 13 avril


« Trouble Academy » par After Howl Studio, Erg, Bruxelles, studio expérimental basé sur des pratiques collaboratives est un film décomposé, comme un gigantesque trailer, morcelé et déployé dans l’ensemble des espaces d’expositions. Une sorte de Collège Movie, sans début ni fin, dont l’espace du CAB est un élément essentiel, une partie du décor.
Le collège ou teen movie est un film sur la vie des adolescents confrontés au monde des adultes, sorte de parcours initiatique dont la particularité, pour les collège movies, est d’être un huis-clos, entièrement situé sur un campus. C’est pourquoi les notions liées à l’éducation, les formations et les enseignements sont la toile de fond de « Trouble Academy », depuis l’évolution de l’art, depuis l’apparition des Beaux Arts, en passant par l’entrainement des Marines, la danse Butô ou Rudolf Steiner jusqu’aux films tels qu’American Pie ou Nuke Em’High.
A l’origine de « Trouble Academy » le studio « After Howl » de l’ERG, sorte de réflexion spéculaire sur nos propres systèmes, nos opérations, nos réflexions, l’espace que nous partageons. A la fois esthétique généralisée et dispositif mouvant. Espace de productions et espace de vie, fabriqué à partir d’octobre 2012 par les gens qui l’occupe et y travaille.
After Howl studio, Erg, Bruxelles est composé de Manuella Braud, François Bousquet, Guillaume Boutrolle, Arthur Calloud, Thomas de Spiegeleer, Jérôme Gérard, Sébastien Herickx, Rémi Lambert, Guillaume Lambot, Marie Sardin, Miguel Soares Goncalves, Rémy Tith, Rémi Verbrugghe et est dirigé par David Evrard.

Le CAB remercie l’ESAD Grenoble - Valence et particulièrement Inge Linder-Gaillard, Michèle Crozet et les étudiants de deuxième année de l’ESAD Grenoble ainsi que les participants de la 23e session de l’École du Magasin : Claire Astier, Neringa Bumbliené, Paola Bonino, Giulia Bortoluzzi, Selma Boskailo et Anna Tomczak, leur coordinateur Quim Packard et leur tutrice Caroline Soyez-Petithomme. Une édition, réalisée en collaboration avec les éditeurs de Nero, Rome, et comprenant les interventions de Eva Fabbris, Francesco de Figueiredo, Ryan Gander, Jill Gasparina, Lorenzo Micheli Gigotti, Raphaël Pirenne, ... sera réalisée dans le cadre de ce projet. Le CAB est soutenu par la Ville de Grenoble, de la Régie du Téléphérique, de la Région Rhône-Alpes, de la Drac Rhône-Alpes, du Conseil général de l’Isère et des fonds privés grâce aux mécénats d’entreprises et de particuliers.

After Howl « Trouble Academy  » Du 16 février au 13 avril. Vernissage samedi 15 février à 18h. Portes ouvertes dimanche 16 février et visite commentée en présence des artistes à 14h30

Jeudi 13 février à 18h : Conférence d’After Howl à l’ESAD Grenoble

Le soir du vernissage, le centre d’art bastille et la Régie du Téléphérique vous offre le trajet en téléphérique de 18h à 21h sur présentation d’une contremarque téléchargeable ici

Le site du CAB


mercredi 5 février 2014

Festival International du Premier Film d’Annonay, 31ème édition du 7 au 17 Février 2013


Créé en 1984, le Festival de Cinéma est devenu, au fil des ans, une manifestation qui compte, au point de figurer parmi les plus importantes manifestations cinématographiques de la région Rhône-Alpes. Depuis 1988, le Festival, en se centrant sur les premiers films, entend promouvoir les jeunes réalisateurs du monde entier et être un lieu de rencontre, d’échanges et de convivialité. À Annonay, tout est mis en œuvre pour que les échanges soient le plus fructueux possible. La convivialité dans la simplicité entre invités, public et organisateurs y est une règle de tous les instants. Depuis 2003, le Festival s’est élargi à des communes voisines de la Loire et de la Drôme.

Les Grandes Lignes de la 31ème édition du 7 au 17 février 2014
Une section compétitive de huit premiers longs métrages de fiction inédits en salles
Une sélection hors compétition des meilleurs premiers films sortis cette année
Une thématique « Écrans gourmands »
Une sélection de films pour jeune public
Carte blanche à la Cinéfondation
Journée spéciale « Collège au cinéma » en présence du réalisateur Pierre Salvadori
Soirée d’ouverture autour de Julien Doré : projection du film POP REDEMPTION suivie du concert de l’artiste (en partenariat avec la Saison Culturelle de la COCOBA). 



lundi 3 février 2014

Cycle Sidney Lumet / Sean Connery, CCC Centre culturel cinématographique, le 5 et 12 février 2014

Mercredi 5 février 2014 à 20h La colline des hommes perdus
(The Hill, Sidney Lumet, USA - 1965)
Salle Juliet Berto - Grenoble

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La Colline des hommes perdus est très représentatif du cinéma de Sidney Lumet et de ses thématiques fétiches. Dans plusieurs de ses films, le réalisateur met en scène la confrontation, souvent extrêmement tendue, entre un ou plusieurs individus au sein d'un système plus ou moins perverti et déséquilibré. Dans l'étonnement visionnaire Network, il s'agit de la télévision ; dans Serpico et Le Prince de New York, de la police ; dans Douze hommes en colère, son premier film, de la justice. Ici, il s'agit de l'armée.[...]
La trame de La Colline des hommes perdus repose donc sur les rapports entre les prisonniers et les militaires qui dirigent le camp; rapports que Sidney Lumet met en scène dans un quasi huis clos, avec une inventivité et une efficacité qui renforcent le propos et permettent en outre d'échapper au piège du « théâtre filmé ».[...]
Le metteur en scène utilise ainsi plusieurs effets de réalisation pour exprimer l'enfermement, la sensation d'étouffement, le vertige, la tension, voire la folie ambiante. Utilisation fréquente de gros plans ; caméra subjective représentant le point de vue des prisonniers ; découpage parfois très prononcé, comme lorsque Roberts se rend à la pseudo visite médicale. Dans cette très courte séquence s'enchaînent en effet six ou sept plans montrant successivement Roberts, Williams et Wilson ; montage préfigurant clairement les relations conflictuelles qui vont se développer entre ces trois personnages. A plusieurs reprises, Lumet exprime les différents rapports de pouvoir par sa manière de positionner la caméra : dans l'une des premières scènes, il cadre intelligemment Harry Andrews en contreplongée pour montrer sa position dominante au sein du camp. Il fera d'ailleurs exactement l'inverse vers la fin du film, cadrant le même personnage en plongée à un moment où son influence est mise à mal. Cette prise de vue en contreplongée exprime son pouvoir et son autorité.
Parallèlement, Lumet exprime l'impact et la violence de Williams en le faisant surgir brusquement dans le champ, ou encore en le cadrant en premier plan, son visage dévorant littéralement l'image – ce qui ne manque pas d'exprimer le pouvoir nuisible qu'il représente. Le réalisateur fait ainsi preuve d'une grande habileté dans sa manière de souligner, à travers les angles de vue et le montage, les rapports entre les différents personnages et leurs évolutions au cours du film.

Mercredi 12 février 2014 à 20h The Offence
(Sidney Lumet, USA - 1972)
Salle Juliet Berto - Grenoble

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The Offence est peut-être le premier grand film de Sidney Lumet. Certes, il a déjà plus de vingt ans de carrière comme réalisateur. Certes, il a signé quelques films marquants comme Douze hommes en colère, L'Homme à la peau de serpent ou La Colline des hommes perdus. Mais malgré ses évidentes qualités de cinéaste, c'est avec ce film que son style se déploie véritablement et que ses thématiques d'auteur se cristallisent. C'est après ce film qu'il va enchaîner ses chefs-d'œuvre : Serpico (la même année), Un après midi de chien, Network, Le Prince de New York... Pourtant, paradoxalement, ce projet n'est pas le sien. C'est Sean Connery (qui a déjà tourné deux fois pour Lumet dans La Colline des hommes perdus et Le Gang Anderson) qui en est l'instigateur. Bien conscient du danger de se laisser enfermer dans le rôle de James Bond, il n'a de cesse de chercher dans le cinéma indépendant ou chez des auteurs confirmés des espaces de liberté : La Colline des hommes perdus (1965) donc, mais aussi Marnie (Hitchcock, 1964) ou encore The Molly Maguires (Martin Ritt, 1970). [...]
C'est peu dire que Sean Connery se révèle époustouflant dans le rôle d'un policier hanté par vingt années de plongée en apnée dans le monde du crime. L'acteur a souvent déclaré que l'inspecteur Johnson était son meilleur rôle et, si l'acteur a par ailleurs très souvent montré l'étendue de son talent, on est tenté d'abonder dans son sens tant sa prestation toute en tension, en douleur intérieure, en fêlure, est proprement hallucinante.

Le site du CCC

Cycle polars italiens et français, Cinémathèque de Grenoble du 5 au 14 février 2014

Le cinéma policier dans les années 70 est un genre qui se fait sans ambiguïté le reflet de la société. Les récits, très ancrés dans le réel, ont toujours des résonances particulières avec des faits qui se sont réellement passés ou avec une situation globale qui amène un certain nombre de questions.
Décrivant les crimes et les délits comme quelques incidents parmi beaucoup d'autres, les films se permettent de mettre en évidence le sentiment d'insécurité qui règne alors, les méthodes de travail de la police ainsi que les problèmes de l'administration, voire parfois ceux qui découlent des collusions entre gouvernement et groupes criminels. Si en France la censure survient, elle est vite levée et ouvre le champ d'une décennie où le film policier sera le meilleur outil pour dénoncer et parler de la société. Ces interrogations ou dénonciations découlent d'ailleurs de manière plus ou moins directe des contestations de 1968. En Italie, l'attentat de la Piazza Fontana, en 1969, plonge le pays dans « les années de plomb » et le genre policier se radicalise en se faisant le témoin d'une époque en proie au chaos.

La programmation du cycle