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vendredi 10 mai 2013

Ateliers : Actions menées pendant l'année scolaire 2012-2013

Actions menées pendant l'année scolaire 2012-2013
Ateliers Cinéma et critique de films
Avec la participation de la DAAC, de l'ARPEJ, du CLEMI et du CRDP, en partenariat avec les salles de cinéma de Grenoble, ces ateliers s’adressent aux élèves de 3ème et à leurs enseignants. Par une démarche pédagogique originale, ils se proposent d'associer, dans un travail d'équipe, enseignants et professionnels du cinéma et de la presse et de mettre les élèves en situation de donner leur avis sur une oeuvre cinématographique, ainsi que de sélectionner ensemble les meilleurs travaux.

Objectifs : 
Contribuer à l'éducation à l'image et au cinéma.
Initier à l'écriture d'une critique cinématographique.
Mobiliser les élèves autour d'un projet commun.
Promouvoir une ouverture culturelle : films d'auteurs et films récents, participation à des
festivals ...
Dynamiser les liens avec les activités artistiques et culturelles de l'Éducation Nationale,
telles que Collégiens au cinéma et certaines actions du CLEMI.
Proposer un parcours pluridisciplinaire dans le cadre de l'histoire des Arts.

Pour la mise en œuvre de ces ateliers, qui peuvent s'effectuer dans le cadre d'un enseignement disciplinaire ou pluridisciplinaire, les enseignants bénéficient d'intervenants, professionnels du cinéma et de la presse. Ces ateliers permettent de participer au concours de critiques de films Cinéduc. Les auteurs des meilleures critiques se rendront en compagnie d'enseignants et d'un professionnel du cinéma au Festival de Cannes, où ils travailleront sur d'autres critiques de films et rédigeront un article publié dans le Dauphiné Libéré et sur le site Cinéduc.

Contenu des ateliers :
Première projection et intervention : éducation à l'image cinématographique
Chaque classe participant à l’opération visionne un film d'auteur, soit dans le cadre de Collégiens au cinéma, soit en accord avec la salle de cinéma de son secteur. Cette projection est suivie d’une séance d’éducation à l’image cinématographique, animée par un intervenant extérieur.
Objectifs : apprendre à voir, à lire les images, à découvrir les outils cinématographiques (cadrage, mise en scène, son, jeu des acteurs, traduction d’une émotion, d’une atmosphère…), à placer le film dans son contexte ...
Seconde intervention : technique de la critique de film
Un journaliste intervient dans chaque classe.
Objectifs : comprendre ce qu’est une critique, la technique sur laquelle elle s’appuie, les éléments qui la composent, apprendre à exprimer ses sentiments, défendre son point de vue, tenir compte de l'avis des autres, être dans une démarche de création et de culture cinématographique.
Premier travail d'écriture
Chaque classe procède ensuite à un travail d’écriture, avec son professeur de Français . Les élèves, par groupes de trois, rédigent la critique du film étudié en utilisant les outils et en exploitant les données des intervenants.
Projection du second film, rédaction et sélection des critiques
Projection du second film, choisi par le cinéma de secteur. Ce film, récent, sera l’objet de la critique du concours. En classe, les élèves forment des groupes de trois qui rédigent chacun une critique du film, en deux heures. Avant l'écriture, discussions et défenses de point de vue. Au cours d’une séance orale de 1h à 1h30, les élèves choisissent une critique parmi celles de la classe, qui sera envoyée pour le concours, accompagnée d'une courte argumentation. Les productions sont ensuite saisies, et peuvent valider le B2i.
Résultat du concours et voyage à Cannes
Le jury, composé de représentants de Cinéduc et des salles de cinéma, sélectionne trois critiques. Le palmarès est diffusé dans la presse, et les critiques retenues sont publiées sur le site Internet de Cinéduc. Les 9 élèves auteurs des 3 critiques sélectionnées sont invités au Festival de Cannes, dans le cadre d'Écrans Juniors, où le travail se poursuit. Ils sont accompagnés d'un enseignant de chaque établissement, d'un cinéaste et d'un responsable de Cinéduc.

Ateliers programmation de courts-métrages
En partenariat avec la Cinémathèque de Grenoble, cet atelier propose aux élèves de collège, de lycée et de lycée professionnel de sélectionner 4 ou 5 court-métrages parmi les 12 proposés, sur un thème correspondant à celui de la prochaine biennale Cinéduc, "Réinventer, au cinéma". La meilleure sélection de chaque classe sera présentée par les élèves et projetée dans l'établissement des élèves.

Objectifs : 
Développer l’accès à la culture et au domaine artistique par le biais du cinéma. En effet, les élèves des établissements sélectionnés sont majoritairement issus de milieux ayant rarement accès au cinéma, au théâtre. Découvrir le monde du court-métrage, souvent peu connu par les élèves et étudié en classe de quatrième.
Sensibiliser les élèves à l’analyse filmique, au travail sur la dimension artistique du court-métrage, aux spécificités du genre, ainsi qu’au choix de films suivant des critères subjectifs et objectifs

Temps forts :
 
Visionnage de la douzaine de courts-métrages pré–sélectionnés, en présence d’un intervenant extérieur, en trois séances de deux heures.
Phase d’analyse et de décryptage par les élèves, aidés des enseignants et de l’intervenant, en deux séances. Les élèves travaillent par groupes ; chaque groupe doit « défendre » son choix de programmation. A final, une programmation par classe est retenue.
Présentation des programmation retenues, à la Cinémathèque de Grenoble et dans l'établissement des élèves.

jeudi 9 mai 2013

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique THE MASTER de Paul Thomas Anderson

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique
Classe de 3eC
Professeur responsable : Clémence Ménot
Collège du Diois 26150 Die
Film : THE MASTER de Paul Thomas Anderson (fiche sur allociné)

Titre de la critique : Secte, sexe et solitude : un cocktail...lassant !

Texte : « The Master », la dernière œuvre de Paul Thomas Anderson sur l'emprise des sectes et la manipulation.

« -C'était beau...
-Mais long...
-Mais beau...
-Ça parlait de quoi en fait? »
Voici le type de conversation que l'on pouvait entendre durant le générique de fin du film « The Master ».
Le maître et son disciple ?
Lancaster Dodd (Philip Seimour Hoffman) interprète un berger manipulateur qui endoctrine son mouton perdu Freddie Quell (Joaquin Phoenix), soldat sortant de la guerre du Pacifique, abîmé physiquement et mentalement. Il traverse la vie à l'aide d'un tord-boyaux improbable (à base d'alcool, de dissolvant et de cachets) de son invention. Après quatre année de guerre, privé de femmes, on le découvre obsédé sexuellement et, durant le film, victime d’hallucinations peut-être dues à son cocktail magique redoutable.
Un soir Freddie s’embarque clandestinement sur un bateau puis sympathise avec le commandant Lancaster Dodd. Le rapport disciple-gourou, complexe, tendu, s'installe très rapidement. Lancaster tente d'aider Freddie à se reprendre en main, à le guérir par de multiples séances d'hypnose. C'est notamment durant ces scènes que l'on remarque à quel point le jeu des acteurs est excellent. 'The master' se montre de plus en plus oppresseur et possessif. Mais au cours du film ses propres failles se dévoilent... Deux solitudes se révèlent.
Des avis partagés
La pellicule 65mm, la force des images, leur beauté et leur puissance offre un support pour ne pas tomber dans l'ennui et la frustration. En effet le rythme est lent, le film trop long (2heures 17), l'histoire exempte de surprise et de rebondissements.
Ce film offre cependant une image intéressante de l'Amérique des années 50 et des débuts de la scientologie. L'atmosphère au sein de la secte ainsi que les relations maître-disciple, complexes et fascinantes, sont très finement montrées.
Souvent la bande-son déroute ; par moments la musique s'arrête, l'attention du spectateur est suspendue.
Quelques instants plus tard la musique reprend sans que le rebondissement attendu ne se soit produit...

En bref, « The Master », film d'ambiance, très fort par moments, avec des acteurs de grande qualité, peut lasser certains par son rythme et sa longueur... entre autres nous, élèves de troisième.
Noms et prénoms des élèves : Silouane Peter – Vincent Armand – Théophile Paré

Arguments qui ont déterminé le choix de cette critique par la classe :
Il convient de dire que les résultats du vote ont été très serrés et le débat vif. Au final, cette critique a emporté les suffrages grâce à son amorce et à sa chute dans lesquelles les élèves se sont reconnus. En outre, ils ont trouvé qu'elle était complète. Enfin ils ont apprécié son style d'écriture, vivant et accessible.

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique LES BETES DU SUD SAUVAGE de Benh Zeitling

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique
Classe de 3ème5
Professeur responsable : Sabine Lemoine
Collège Ecole des Pupilles de l'air 38330 Montbonnot
 
Film : LES BETES DU SUD SAUVAGE de Benh Zeitling (fiche sur allociné)

Titre de la critique : Rencontre bestiale entre une petite fille et un univers sauvage.

Huspuppy, une petite fille, vit avec son père malade et alcoolique, dans le « bassin », au sud de la Louisiane. Sans sa mère, elle tente de survivre dans ce monde hostile alors qu’autour d’elle, tout l’univers se brise. Sûre d’être responsable, elle tente de réparer ce qu’elle peut avec les moyens qu’elle a…

UN TOUR DE FORCE…

Pour son premier film, le réalisateur, Benh Zeitlin, nous offre un spectacle naturel et vivant dont toute la magie se révèle à travers le regard d’Huspuppy. Cette épopée comme un parcours initiatique nous embarque dans un monde lyrique et primitif. Les deux personnages incarnés avec brio et humanité par Dwight Henry et Quvenzhané Wallis, deux inconnus, nous font tomber sous le charme de ce bassin aux allures de réserve de liberté insouciante. Cette communauté en osmose avec la nature nous prouve que la modernité est superflue dans ce film tourné « brut ». Comme quoi, vivre démuni n’est pas antonyme de bonheur…

SYMBOLIQUE…

L’univers se brise sous le coup de poing accusateur d’Hushpuppy sur son père. Il sert de détonateur à ce film apolitique malgré les sujets délicats traités : abandon des minorités, absence de la mère…

La dualité est omniprésente entre la perception enfantine et la réflexion mature de la petite, entre le noir des aurochs et le blanc de la glace, le noir de ses démons et le blanc de ses intentions.

Cette enfant est un peu le médecin de l’univers, représenté par son père. Elle cherche par tous les moyens à réparer la trame qu’elle croit avoir cassée. Ses réflexions intérieures émaillent le film et lui donnent unité et rythme.

A force d’écouter les battements des cœurs, Hushpuppy trouve la force de pardonner et de recoller les morceaux brisés.

ARTISTIQUEMENT MAGISTRAL…

Techniquement et artistiquement, on frôle le sans-faute. Grâce à une maîtrise parfaite de son sujet, Benh Zeitlin ne tombe pas dans le piège du déjà-vu et innove totalement dans ce film à rebondissements ! Le réalisateur filme sans démesure dans un univers qu’il connaît bien, après le passage dévastateur d’un ouragan.

Le tout est filmé à la hauteur d’une enfant de six ans, vraie force de la nature, accentuant la magie déconcertante de ce premier long métrage remarqué à Cannes.

Grâce à sa bande son envoûtante et riche en émotions, on est entièrement happé par ce conte fantastiquement réaliste. Pari réussi : « So everything gonna be alright… ».

Noms et prénoms des élèves : Emma Ziani, Thomas Mercier, Thomas Lachize

Arguments qui ont déterminé le choix de cette critique :

Critique détaillée, complète, qui inspire la curiosité et donne envie d’aller voir le film. Elle est bien écrite, bien organisée avec des sous-titres, des paragraphes. On trouve du vocabulaire de l’analyse. Le pitch est efficace. Cette critique est bien écrite.

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique COMME UN LION de Samuel Collardey

Concours Cinéduc analyse et critique de films : fiche critique

Classe de 3ème5 

Professeur responsable : Gérald Chomat
Collège Belledonne Avenue de Belledonne 38190 Villard-Bonnot
Film : COMME UN LION de Samuel Collardeay (fiche sur allociné)

Titre de la critique : Le p'tit Mitry au pays des Bisounours !

Il était une fois un film tellement féerique, qu'il s'inspirait très (trop ?) des contes pour enfants. Passant par Cendrillon mais contournant Blanche-Neige, marchant dans les pas du petit Chaperon rouge, c'est à se demander si Disney n'a pas vendu ses droits d'auteurs.

Mitri, un jeune Sénégalais, n'a que ses yeux pour pleurer et sa grand-mère pour le nourrir. Il n'a pas perdu, lui, de pantoufle à un bal, mais il va être choisi parms tant d'autres pour "faire carrière" dans le football. Seulement, le grand méchant agent et ses compères malhonnêtes vont le mettre à l'écart. Rejeté tel le vilain petit Canard, il sera néanmoins aidé et sauvé, grâce à la magie de ses bonnes fées: Serge et Françoise. Grâce aussi à son prodigieux talent de footballeur hors pair, il va se frayer un chemin à la blancheur immaculée, quoique avec quelques rebondissements totalement (in)attendus au beau milieu de son ascension, ce qui va à peine ternir le tableau .

Mitri a donc une facilité déconcertante pour entrer dans le territoire que l'on va appeler le pays des contes de fées, étant donné le nombre de miracles qui s'y produisent. Vraiment, qui a déjà vu un jeune Africain entrer sans tous les documents légaux dans ce grand château-fort hyper-sécurisé qu'est la France ? On nous avait promis un film tiré d'une histoire vraie, mais le scénario est cousu avec un fil aussi blanc que la neige qui ne tombe pas au Sénégal. Il est donc impossible d'y croire, et le spectateur reste sur sa faim .

Plongeant dans l'univers des success stories baignant dans leur jus de mièvreries mielleuses, le personnage de Mitri est surfait et digne de l'expression : « Quand on veut,on peut », ne se fixant aucune limite pour se faire engager. Par exemple, il n'a aucune hésitation à entrer sur le terrain d'entraînement de son futur club. Enfin, Comme un Lion fait partie de tous ces films au scénario tellement répété et usé jusqu'à la corde qu'il en devient ennuyeux et répétitif et qu'il donne au spectateur l'occasion de prévoir le moindre des rebondissements. Au bout du conte, on ne souhaite qu'une seule chose à ce film : de vivre heureux jusqu'à la fin de la ligue 1 !
Julie Cavalière, Rémi Garcia et Emmanuelle Jolimay.
Les arguments qui ont motivé le choix des élèves.

Tout d'abord, l'idée de comparer le film à un conte a paru intéressante et originale. Ensuite, le style employé dans la critique a paru adapté au sujet (ironie, fausse candeur...). Enfin, les arguments ont paru pertinents et justifiés au regard des qualités et des défauts du film.