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dimanche 19 octobre 2014

Chante ton bac d'abord, un film de David André, dimanche 19 octobre à 22h45 sur France 2 et dans les salles de cinéma à partir du mercredi 22 octobre



Film documentaire de David André (France, 2014, 80 minutes)

SYNOPSIS
A Boulogne-sur-Mer, une ville moyenne confrontée aujourd'hui à la désindustrialisation et à la précarité, Gaëlle, Rachelle, Caroline, Nicolas et Alex forment une inséparable et turbulente bande d'amis. Tandis qu'ils s'apprêtent à passer le bac, leur univers adolescent, auquel s'oppose celui de leurs parents, est porté par des «chansons du réel», de petites pages enchantées dans un monde désenchanté. Ce documentaire fait le pari d'émerveiller le réel avec des chansons et musiques originales, qui alternent avec la chronique douce-amère, à la fois grave et pleine d'humour, de cette fameuse année du bac...

CRITIQUE
La jeunesse a donné lieu à une surabondance de documentaires, traités sur des modes qui varient rarement. Peu de films de fiction prennent leurs distances avec le réel autant que les comédies musicales ; au point qu'en marier le principe chanté à celui d'un documentaire relève inévitablement d'un coup de force esthétique, d'une torsion ou d'une hybridation. Ce qu'un genre réclame de spontanéité, l'autre l'exige en préméditation.
De la tension entre ces deux modes de représentation, David André a tiré l'originalité de Chante ton bac d'abord, qui se concentre sur un groupe d'élèves de terminale d'un lycée de Boulogne-sur-Mer. Trois filles et deux garçons, qui nous séduisent d'autant plus que, à la finesse d'observation dont le documentaire témoigne — dévoilant leurs espoirs et leurs doutes à cet « âge des possibles » que la crise met sous conditions —, s'ajoute une dimension particulière induite par les chansons. Onze titres, écrits par David André à partir de leurs propres mots et qu'ils chantent d'une voix plus ou moins assurée, livrant leurs états d'âme avec une justesse jamais prise en défaut. Ce qui aurait pu n'être qu'un procédé charmant se révèle un puissant mode d'expression de l'intime, suggestif et propice à la pleine expression de leurs sentiments. Au point qu'à la toute fin du film, on se surprend à avoir de la peine à quitter Alex, Caroline, Gaëlle, Rachel et Nicolas. Tant on s'est attaché à eux. — François Ekchajzer, Télérama, 18 octobre 2014



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