Rechercher dans ce blog

lundi 14 mars 2016

Concours Cinéduc analyse et critiques de films 2015-2016, critique Desert Dancer

Concours Cinéduc analyse et critiques de films 2015-2016 : critique gagnante

Desert Dancer, film de Richard Raymond

Titre de la critique : Désert dancer, les voleurs de la liberté

Afshin Ghaffarian, un jeune danseur iranien, décide de montrer à l’Iran qu’il est temps de vivre libre. Dans un pays plongé dans la peur et la violence, il va rencontrer de jeunes étudiants, qui eux aussi, ont soif de liberté…

Le cinéma chorégraphié
Ce biopic, sorti en France le 6 janvier 2016, nous plonge dans un pays, l’Iran. Les faits d’actualité évoqués (manifestations de 2009) nous permettent de nous sentir concernés. Ce film résonne en effet étonnamment avec notre actualité qui a marqué l’année 2015. Les attentats de « Charlie Hebdo » et ceux de Paris, comme dans le film, questionnent la liberté d’expression et le pouvoir de la religion.
Le personnage principal, incarné par Reece Ritchie, est particulièrement touchant. Il nous invite dans sa danse spirituelle, grâce au génie du réalisateur, Richard Raymond qui réalise ici son premier long métrage. Ce dernier fait danser la caméra et le cinéma. Ainsi, les scènes de danse longues, gracieuses et légères, permettent aux spectateurs de vivre la danse, de profiter de l’instant, de se défaire de toute réflexion. Ce film est un véritable ballet de caméra ; les plans capturent les émotions des personnages filmés en gros plans. La construction du film donne aussi une impression de cercle vicieux, de retour en arrière : à chaque pas, Afshin recule ; chaque fois qu’il aboutit à quelque chose, il fait marche arrière mais il n’abandonne jamais… il danse…

La libération des cœurs
La danse dans le désert retrace tout le film et l’histoire d’Afshin. Elle est une allégorie de la liberté, une arme contre la police de la moralité (aux mains des Basij), qui, semblable aux terroristes, veut imposer ses règles injustes et éradiquer toute forme de liberté. Il s’agit de cacher le corps pour tout ce qu’il peut suggérer de sensuel, de doux, de fort, de beau, de voiler ce que la danse dévoile. Le voile des femmes les efface et la danse montre qu’il y a un moyen de les libérer. Le désert, le jour, représente la liberté, il n’y a aucune barrière dans ce pays cruel. De nuit, le désert représente la peur et la solitude.
La danse, c’est celle des cœurs (qui unit Afshin et Elaheh), celle qui émeut et qui fait se sentir libre.

On entend souvent dire :« Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort », que complète Elaheh avec ces mots : «  alors lève le poing et bats-toi ! ».
Cette phrase suffirait à illustrer tout entier, ce film mémorable, bouleversant et tragique mais plein d’espoir.

Ecole des Pupilles de l’Air- 1 allée Saint Exupéry- 38330 Montbonnot
Nom du professeur : Madame Lemoine
Noms et prénoms des élèves : Léa Blachère, Océane Le Quellec, Tatiana De Barberin Barberini

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire