Compte
rendu de la réunion du 20 février 2013
Préparation
du colloque « Quand l’école et les arts se rencontrent »
Présents :
Danny
Besset (MDEE), Joseph Campanale (MDEE), Catherine Chomel (MDEE),
Demis Herenger (Les deux Maisons), Jeanne Marendaz (MDEE)), Bernard
Vendra (Conseiller pédagogique Education nationnale) François
Minadakis, PE maître-formateur, Monique Vuaillat (MDEE)
UN
CONTEXTE PORTEUR :
- Refondation de l’école et de ses pratiques : relance par les Ministères de l'Education nationale et de la Culture du plan d'Education artistique avec un objectif : l’école s’ouvre à l’art et l’art rentre dans l’école dans un double mouvement. Publication en janvier 2013 du résultat de la Consultation sur l'éducation artistique et culturelle pour un accès de tous les jeunes à l'art et à la culture. ---> Comment articuler la rencontre ?
- Nouveaux rythmes scolaires avec un temps (libéré) consacré aux enseignement artistiques, culturels et sportifs à la charge et sous la responsabilité des collectivités territoriales. ---> Nécessiter d’inventer pour être force de proposition et pour nourrir le débat autour des modalités de mise en œuvre.
- Histoire des Arts dans les programmes de 4ème et 3ème au collège
La
rencontre préparatoire a donné lieu à des échanges riches
d'enseignements à partir des expériences de chacun et de la reprise
des questions déjà soulevées. Elle a permis de mieux cerner les
enjeux du colloque et d'en ébaucher une forme possible. Principaux
points discutés :
- Le statut et le positionnement des acteurs (intervenant) (artiste, enseignant ou médiateur culturel),
Le
passage de la pratique individuelle au groupe classe suppose pour
l'enseignant de se lancer dans une aventure avec un groupe d'élèves
avec parfois un sentiment de non-maîtrise ou d'incompétence. Cette
démarche suppose une clarification au niveau des représentations,
une mise en adéquation entre ce qu’on est et ce qu’on fait :
quelle est la part du maître, de l'artiste, de l'élève ?
Pas
de statut de missionnaire pour l'artiste, l'intervenant ou le
maître: ce n’est pas la culture de moi par rapport à toi.
Face
aux pratiques artistiques, un potentiel pluriel d’(intervenants)
acteurs : des enseignants, des artistes, des partenaires artistiques
et culturels. A qui revient la responsabilité de faire cette
éducation? Qui agit sur qui et sur quoi ? L’enseignant
est l’acteur décisif. C’est de lui qu’il dépend qu’il ait
rencontre et pas seulement contact. A lui de tirer les fils éducatifs
avec l’artiste, de développer les stratégies pédagogiques, de
permettre les modifications du dispositif habituel dans une
recréation réglementée.
- L’art c’est de l’altérité.
Accepter
la part de consommation culturelle, la culture de masse, populaire
face à la culture légitimée . C’est le partage qui est
important, l’interactivité : quelle œuvre m’a touché ?
On se trouve dans le domaine de l’intime comment les élèves le
reçoivent-ils ?
Quels
sont les enjeux de la réception ? Comment cela se vit-il, se
pense, se reçoit? La culture partagée est une expérience vécue
ensemble ; dans cette expérience, l'artiste reste à sa place.
Il
est difficile pour les intervenants de travailler sur le réel :
le corps, l’histoire des enfants. Dans le moment de création il
apparaît que les élèves se situent à la fois dehors et dedans. La
création peut prendre la forme de réalisations, de rédaction de
critique ou de programmations.
L'éducation
artistique et culturelle peut être envisagée comme un dérèglement
raisonnable. Pour l'enseignant, il s'agit d'interroger à la fois
d'en-haut ses conceptions personnelles sur l'art et d'en-bas ce qu'il
fait en pratique dans sa classe dans l'intérêt de ses élèves.
- Le terme « pratiques artistiques » renvoie à l’acte de produire, de faire, mais aussi au processus de décalage.
De
quel espace dispose t-on à l’école pour permettre la
création ? Faut-il aller de la création cadrée à la création
totale, libre ?
Le
schéma éducatif sous-tend la notion de cadre et l’on parlera
alors de dérèglement raisonnable, raisonné, de décalage
programmé. Situations qui induisent un processus d’accompagnement,
de valorisation, un laisser faire permettant à l’élève de
cheminer, de faire le choix des possibles, de trouver son terrain
d’expression.
Problématiques
et questions liées :
Partenariat :
la rencontre est-elle le fait du hasard ?
On
se rencontre pour quoi faire, pour faire quoi, pour comment faire ?
Négociation
(comment négocie t-on ?)
- Le colloque :
- Date : fin septembre : début octobre 2013
- Objectifs:
-:
permettre l’échange, dépasser la relation des pratiques,
s’interroger sur leurs conceptions , fournir des éléments de
réflexion
-
créer une dynamique entre les différents acteurs des 3 champs :
politique, artistique et éducatif.
Organisation
Une
conférence avec un spécialiste permettant de poser le problème et
de resserrer le champ de réflexion autour d'un un petit nombre de
questions.
Présence
d’un médiateur avec un travail important de modération de manière
à recentrer sans appauvrir.
Des
tables rondes permettant de mutualiser, d’échanger sur les
expériences et de susciter des discussions avec la salle.
Si
ce colloque se déroule sur une seule journée, resserrer sur une ou
deux problématiques de façon à ne pas rester en surface et
autoriser la participation aux débats.
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